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Rencontre avec Damien Degorre

"Je n'ai pas l'impression de faire un métier, j'ai l'impression d'être payé pour vivre ma passion"

Damien Degorre est né à Berney, il est journaliste sportif à l'Equipe depuis 2004. Son quotidien se joue entre matchs du PSG, équipe de France et classicos. Une carrière qu'il mène droit au but !

INTERVIEW 

Vanille D. et Kenza D.

Quel a été votre parcours scolaire, quelles études avez-vous faites ?

Au lycée, j'ai fait un Bac S, ensuite j'ai fait quatre années d'études à la fac d'économie. Par la suite, j'ai passé un concours pour entrer dans l'école CFJ à Paris. L'Equipe organise chaque année dans cette école un concours qui s'appelle la bourse Jacques Gaudet, et ce concours récompense seulement deux vainqueurs d'un CDD de 3 mois. J'ai bien

sûr remporté ce concours (rires) donc j'ai eu un CDD de 3 mois à l'Equipe. A la fin de ce contrat, comme les chefs étaient contents de moi, ils m'ont proposé de rester en tant que pigiste. Alors là... c'était pas tout à fait la même vie, il faut quand même le savoir. En général, quand on veut faire ce métier, on est pas tout de suite embauché dans l'entreprise. Alors pigiste c'est quoi ? C'est être disponible pour le média qui fait appel à vos services, en l'occurrence l'Equipe ; et là pour le coup je ne suis même pas sûr d'avoir eu au moins quatorze jours de vacances dans l'année, il faut toujours être disponible. L'Equipe m'appelait à toute heure pour faire des échos ou partir en déplacement, tout ça durant quatre ans et ensuite j'ai été embauché. Désormais, je suis journaliste sportif depuis 16 ans.

Pourquoi journaliste sportif ?

J'ai toujours baigné dans le milieu du sport et ça me faisait rêver, alors à l'époque il n'y avait pas autant de média que maintenant, on ne voyait pas tout comme aujourd'hui. Lors de la coupe du monde en 1986 au Mexique, j'étais jeune, je devais avoir huit ans, mais je me disais déjà que ça devait être super d'aller voir et couvrir des matchs comme ça. Pour être honnête, je n'ai pas l'impression de faire un métier, j'ai l'impression d'être payé pour vivre ma passion car c'est avant tout une passion. Et quand bien même parfois on râle parce qu'il fait froid et que les matchs sont pourris, c'est quand même super d'être payés pour aller voir un match de foot et pour parler d'un match de foot... C'est une passion, le sport est une passion, j'ai toujours bien aimé écrire, raconter les choses, et donc voilà pourquoi journaliste sportif.

Quel rapport entretenez-vous avec les joueurs ?

Nous ne sommes jamais vraiment amis mais il y a quand même un climat de confiance, c'est-à-dire que les joueurs nous font confiance mais il y a aussi l'entourage des joueurs : la famille, les agents, les copains... avec lesquels j'arrive également à entretenir des climats de confiance, par exemple ça m'arrive très souvent de déjeuner avec l'agent ou les parents de tel ou tel joueurs pour qu'ils se disent que je ne suis pas un sale type et qu'ils peuvent me faire confiance. Là, pour le coup, ce n'est pas toujours facile.

Quel est votre rythme de travail et comment le combinez-vous avec votre vie personnelle ?

J'ai quand même un rythme de travail qui est assez soutenu mais vraiment avec l'Equipe on a de la chance, parce qu'on a quand même pas mal de vacances et on a des chefs qui sont plutôt cools et qui ne vont pas scruter nos heures d'arrivée et de sortie. Et comment je combine ça avec ma vie de famille ? eh bien, c'est simple, parce que ma femme est journaliste ici donc elle comprend assez facilement mes impératifs et je comprends les siens.

Qu'est-ce qui vous a le plus marqué dans votre carrière ?

(Sans réfléchir) C'est Knysa lors de la coupe du monde de 2010, durant un match, Anelka a insulté Raymond Domenech, engendrant plusieurs conflits internes, puis les joueurs de l'équipe de France ont fait grève. Ca m'a autant marqué car je suis l'un des deux journalistes à l'origine de l'info et que Anelka nous a attaqués au tribunal. J'ai été appelé à témoigner à la barre et l'Equipe a gagné son procès.

© Collège Jeanne d'Arc

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