
Journal des 3èmes


FOOTBALL
SPECIAL FRANCK BERIA
FOOTBALL
"Mon expérience peut aider les plus jeunes"
Longtemps relégable avec le LOSC, le latéral gauche de 34 ans vit une saison compliquée. À 34 ans, Franck Béria est sur le déclin de sa carrière de footballeur. Il l’avoue : même s’il reste compétitif, il pense à sa reconversion.

Vice-capitaine du LOSC, vous avez disputé 23 rencontres cette saison. Quelle a été votre meilleure performance ?
« Je n’ai pas eu qu’un meilleur match cette saison, mais plusieurs. Notamment celui à Bastia (0-1, le 1er avril dernier) mais aussi quand nous avons gagné à Lyon (1-2, 22ème journée de L1). Notre victoire 2-1 contre Nancy, également, où nous jouions dans des conditions vraiment difficiles… Pour finir, je dirai le match contre Marseille il y a trois semaines, même si nous sommes déçus de ne pas avoir marqué à la fin. Cela aurait pu être la cerise sur le gâteau. »
Comment faites-vous pour garder la forme à quasiment 34 ans (dans quelques semaines) ?
« Je m’entraîne quotidiennement avec l’équipe et on a parfois des entraînements personnalisés. Mais il n’y a pas seulement l’aspect sportif à prendre en compte. Il faut dormir suffisamment, aussi. Le sommeil est réparateur. Mais il faut également savoir contrôler son alimentation, ne pas manger n’importe quoi. Je suis un footballeur professionnel, je ne peux pas aller manger dans des fast-food et boire de la bière tous les jours. J’ai appris avec le temps à bien manger. Au LOSC, nous avons une équipe de nutritionnistes qui nous expliquent comment s’alimenter, c’est très important. Il faut boire beaucoup d’eau, que ce soit pendant les matchs comme en dehors. Durant les rencontres, nous avons parfois droit à des boissons énergisantes. De toute façon, le plus
important est de connaitre son corps. »
Vous êtes professionnel depuis seize saisons. Quel est votre meilleur souvenir ?
« Il y en a plein ! Toutes les petites bêtises faites à mes dirigeants, mes équipiers… La liste est longue ! Mais ce sont surtout les victoires, les titres remportées, les finales, les matchs de Coupe d’Europe… J’en ai joué trente, c’était génial… (Il réfléchit) Je regardais ça à la télé, la musique, les joueurs, le ballon avec les étoiles… Je n’aurais jamais imaginé pouvoir le vivre un jour. Une fois qu’on l’a vécu, on a envie d’y retourner. Et ça, ce sont de bons souvenirs. »
Avez-vous déjà eu des offres de l’étranger ?
« Oui, bien entendu, mais ça ne m’a jamais intéressé. Ce n’était pas vraiment concret et je n’ai jamais donné suite puisque aucunes de ces offres n’étaient plus intéressantes que le projet qui se mettait en place au LOSC. »
Le groupe lillois est assez jeune cette année. Avez- vous un rôle de grand frère dans le vestiaire ?
« Un peu, oui. (Il rigole) Je pense que mon expérience peut aider les plus jeunes. Quand j’ai commencé, j’avais besoin d’avoir quelques « vieux » pour m’aiguiller, m’orienter et m'expliquer un peu les rouages du métier. »
Vous êtes au LOSC depuis maintenant plus de 10 ans. Pensez-vous à l’après-carrière ?
«Quand on a trente quatre ans, ce n’est pas l’âge d’or et ça reste une période de ma vie où je dois faire preuve de réflexion... (Il pose un temps) Je suis plus vers la fin même si j’ai encore quelques saisons sportives à vivre puisque je reste compétitif, je pense aussi que mon expérience peut aider les plus jeunes. Quand j’ai commencé, j’avais besoin d’avoir quelques « vieux » pour m’aiguiller, m’orienter et m’expliquer un peu les rouages du métier. Il faut bien évidemment anticiper sur l’après-carrière. La particularité du métier de football pro, c’est justement cette étape qui consiste à préparer sa reconversion professionnelle. C’est un métier dans lequel une fois que vous êtes sorti, vous n’avez pas la possibilité de revenir. Ce n’est pas comme un avocat ou un boulanger qui prend une année sabbatique et qui revient... (Il sourit) Nous sommes dans la performance donc quand on arrête, on ne peut pas se dire " Je prends deux ans et je reviens. " Il faut avoir cette mécanique psychologique en anticipant et en sachant un petit peu ce qu’on veut faire, ce qu’on aime et ce qui est possible à faire. Ca peut être passer des diplômes, monter des projets, une entreprise… On peut tout imaginer. Mais beaucoup de joueurs veulent rester dans le milieu, comme éducateur ou consultant. »
Propos recueillis par Thomas C., Hadrien D., Simon P. et Louis S
Défenseur au Losc, Franck Beria célèbre ses dix ans dans le Nord. Au cours d'une conférence de presse exceptionnelle le joueur de 33 ans s'est livré sur son rapport à la région.
Sous contrat jusqu'en juin 2018, le latéral gauche est « ravi d'être au Losc » et « souhaite y rester le plus longtemps possible ! » A travers le LOSC il a découvert en 2007 une terre d'accueil : Le Nord.
Il reconnaît que « l'éloignement a été difficile » mais aujourd'hui installé, il est épanoui dans la région : « L'éloignement personnel à été compliqué mais la mentalité et l'esprit qui animent les gens me plait». Il admet que « le Nord est attractif car il est limitrophe avec beaucoup de pays » et que la vie dans le nord est plaisante « j'aime aller au cinéma et m'occuper de ma famille ».
Et puis il reconnaît qu’il y a eu beaucoup de changement au Losc depuis son arrivé en 2007 notamment le stade Pierre Mauroy qui a apporté de la « crédibilité » au club mais qui selon lui est « arrivé un peu trop prématurément » (Les travaux ont débutés après le doublé de 2011)
Franck Béria et son rapport au Nord

Et enfin lorsque nous lui avons parlé de la possible remontée de Lens en Ligue 1 il nous a répondu toujours avec le sourire qu’il espérait une arrivée de Lens en Ligue 1 car « les derbys sont toujours extraordinaires à jouer, il y a un énorme engouement autours de ces matchs » et il a ajouté en plaisantant « cela fait longtemps que je ne me suis pas pris de briquet dans la tête ! »
Frank Béria a encore donc de belles années à passer dans le Nord malgré la saison compliquée qu’il est en train de vivre.
Franck Béria à son arrivée au LOSC en 2007
Lille - Nice : Attention au piège
Troisième du championnat, Nice se déplace à Lille vendredi soir (7 avril). Un match face au 13ème du championnat qui ne sera pas une promenade de santé. Le LOSC restant sur quatre matchs sans défaite en championnat.
« C'est une équipe qui a connu de nombreuses blessures mais elle reste l'une des meilleures du championnat. Quoi qu'il arrive ce sera un match très compliqué pour nous. »
Franck Béria le capitaine du LOSC se méfie de l'OGC Nice qui reste sur une victoire face à Bordeaux.
Quatrième attaque du championnat, les hommes de Lucien Faivre se déplacent vendredi au stade Pierre Mauroy, où Lille n'a plus gagné depuis décembre 2016.
« Les statistiques ne plaident pas en notre faveur. Mais quoi qu'il en soit nous restons sur 2 bons matchs en championnat que ce soit face à Marseille (0-0) ou Bastia (0-1) » se rassure Franck Béria.
Toutefois, se méfiant de l'OGC Nice, les Lillois ont profité de leur match contre Bastia pour aller étudier le jeu des Aiglons en déplacement à Bordeaux.
Le joueur du LOSC a d'ailleurs été surprit par la fluidité et la cohésion du groupe niçois.
« J'ai surtout été impressionné par la bonne entente entre les joueurs sur le terrain. C'est pour moi, ce qui fait une bonne équipe. Ils ont des petits gabarits au milieu de terrain qui leur garantissent une grande vitesse dans le jeu.
Pas de plan anti-Balotelli
Arrivé cet été, Mario Balotelli est devenu la semaine dernière le meilleur buteur de l'OGC Nice en championnat. Pourtant, les Dogues n'ont pas prévu de mesures particulières contre lui.
Pour Franck Béria, il n'est qu'un joueur dangereux parmi d'autre.
« On a étudié leur jeu. Ils ont de très bon joueurs surtout au milieu mais il y a des failles à exploiter. »
Face au 13ème du championnat, les Aiglons sont annoncés favoris. Mais attention, il ne faut pas vendre la peau du Dogue avant de l'avoir tué.